Sur la piste des Incas : Aiquile - Sucre
29 avr. 2025Samedi 26 avril. Saipina - Aiquile 100km
Sur les premiers kilomètres, je regrette d’avoir choisi le taxi, le paysage est fabuleux : végétation, montagnes, cactus géants. C’est au bout de 45 km que je remercie le ciel de nous avoir inspirés : des montées à n’en plus finir, des virages sur cette route magnifique. Avec mon chauffeur et mes bribes d’espagnol, j’essaie de glaner quelques informations sur les terres que nous traversons : cultures d’oignons, de vignes, habitat du condor et de zorro (renard). Nous sommes sur la piste du Che et le long du fleuve qui mène à Sucre. Sy.
Dimanche 27 avril 2025 Aiquile - Sucre 138 km
Nuit paisible pour une fois. Mais, mon ventre ne va pas bien. Nous décidons de prendre un bus pour Sucre, cela nous fera gagner 2 jours sur nos prévisions. Dès 8h15, nous sommes à la station de bus. Le chauffeur met 40 minutes à arrimer nos vélos sur le toit en plus des bagages, sacs de céréales des autres passagers. Nous sommes en immersion totale avec une famille, des personnes âgées, des enfants, une minuscule jeune mère et son bébé tout en rose.
Une fois de plus, nous avons opté pour la bonne solution au vu de la route et les dénivelés jusqu’à Sucre. Le paysage change et les animaux que nous rencontrons aussi : en plus des inévitables chiens, les chèvres, les vaches et les cochons courent sur la route. Nous arrivons à Sucre vers 11h30. La température est agréable : 20°, rien à voir avec la chaleur tropicale que nous avions jusqu’ici. Et mon ventre a tenu bon. Sy.
Sucre est situé à 2800m d’altitude et nous ressentons quelques difficultés à respirer quand nous reprenons nos montures arrivées saines et sauves de leur expédition. Nous nous empressons de rejoindre notre hospedaje au centre ville.
Un peu d’histoire : Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie, l’indépendance y a été signée. Après la guerre civile de 1899, seul le pouvoir judiciaire est resté, les pouvoirs législatifs et exécutifs ont été transférés à LaPaz. Fondée au 16e siècle par les Conquistadors, la ville a été rebaptisée Sucre en hommage à Antonio Jose de Sucre, ami de Simon Bolivar. Rien à voir avec le sucre d’Erstein, et pourtant nombre de bâtiments et monuments blancs ressemblent à de grosses meringues. Sy.